Le secrétariat académique du SNES-FSU, premier syndicat des personnels d’éducation du second degré, a rencontré vendredi 12 février Monsieur Brandouy, nouveau Recteur de l’académie Reims.
Nous avons présenté notre vision du dialogue social pour avancer sur plusieurs questions afin de mieux protéger les personnels et d’obtenir de meilleurs conditions d’études pour nos élèves.
Nous avons commencé par aborder certains cas particuliers qui, malgré le temps, n’ont toujours pas été traités par le service de la direction des ressources humaines puis avons surtout échangé sur la crise du covid qui nous touche particulièrement. Nous avons évoqué les soucis de communication du ministère comme du rectorat qui conduisent à un nombre invraisemblable de solutions plus ou moins acceptables par les personnels et les élèves (une salle-une classe, hybride...). Nous avons souligné avoir été confrontés à des contradictions dans les annonces ministérielles qui ont engendré une déperdition considérable d’énergie. Dans ce cadre nous avons dénoncé le cas de certains personnels vulnérables qui n’ont pas fait valoir leurs droits craignant d’effectuer des cours à distance dans les conditions que nous connaissons. Nous avons aussi montré que le refus absurde depuis le mois de septembre d’envisager toute adaptation des programmes amenait à une aggravation des disparités et inégalités. De fait, malgré la pression que se mettent les collègues, les circonstances leur imposent de restreindre leur enseignement mais sur base de « choix » individuels ou locaux.
Concernant les conditions de rentrée nous avons bien sûr dénoncé les suppressions de postes avec une augmentation des heures supplémentaires dans des proportions très importantes. Il y a encore cette année des situations ubuesques : l’administration demande à des collègues d’effectuer un complément de service à l’extérieur de l’établissement alors que dans leur établissement leurs collègues de la même discipline devraient faire des heures supplémentaires. Nous nous sommes inquiétés de la possible disparition des heures bilangues comme annoncé dans certains établissements, et nous nous sommes également inquiétés du dialogue social au niveau de certains établissements où les élus au CA ne disposent pas de l’ensemble des documents nécessaires à l’analyse, aux conseils et aux contre-propositions sur la structure de l’établissement.
Concernant les AED, nous avons défendu la proposition de la mise en place de contrats pluriannuels afin de sécuriser ces personnels.
En cette période de crise sanitaire, alors que l’état d’urgence sanitaire vient d’être prolongé par la représentation nationale, nous avons demandé à ce que les contrats des personnels recrutés dans ce cadre soient prorogés jusqu’à la fin de l’année scolaire (la crise sanitaire étant, à notre connaissance, toujours bien présente).
Dans le cadre de l’action nationale, nous avons également demandé la consolidation du statut des AESH et une revalorisation de leur rémunération.
Nous sommes également intervenus vivement sur l’exclusion des professeurs documentalistes de la prime d’équipement, sur la façon dont cela a été perçu par les collègues de l’académie et sur l’insuffisance de la revalorisation de leur ISP qui n’est toujours pas à hauteur de l’ISOE.