Reims : rassemblement à 11 h devant le rectorat.

Grève le 25 juin 2015

Le premier jour de passage du DNB dans les collèges, nous
appelons à la grève les collègues, chargés ce jour-là de
surveillance et de secrétariat.

Nous ne l’avions jamais fait jusqu’alors, parce que ce sont les examens de nos élèves, pour lesquels nous les préparons longuement. Mais cette réforme du collège est un non-sens pédagogique qui va,
si elle est appliquée, faire perdre beaucoup de sens au DNB. Il y a beaucoup à perdre, cela justifie notre volonté de perturber ce premier jour d’examen.

Dans toutes les réunions organisées depuis deux mois par le SNES dans les établissements, les enseignants ont exprimé un rejet d’une réforme qui dénature leur métier, s’attaque aux disciplines et ne répond pas aux besoins des élèves : conditions de travail, effectifs des classes, modulation des horaires et autonomie, interdisciplinarité, classes bilangues, sections européennes, enseignement du latin/grec !

Aucune réponse n’est apportée aux interrogations pressantes des enseignants. La réponse : « ayez confiance, confiance dans l’institution, confiance dans les chefs d’établissement  ».

Eh bien non, nous n’avons pas confiance.

Sur le terrain, nous le voyons bien et c’est pour cela que la profession s’y oppose, cette réforme n’est pas viable. Quand les élèves nous arrivent en 6^e, dans des classes souvent surchargées, quand ils sont
soumis à des inégalités sociales, quand 15 % d’entre eux sont déjà en difficulté scolaire, nous savons que leur réussite se joue avant tout dans la classe. Bouleverser les structures n’est pas une fin en soi, ni une
garantie de succès. Le lycée marche moins bien depuis la réforme Chatel réforme de même esprit !

Il faut une autre réforme et ambitieuse, celle-là !

Ce que nous voulons, c’est avant tout une amélioration des conditions d’études pour les élèves et de travail pour les personnels.

- Nous refusons la dérèglementation ; celle du nombre d’heures de cours dans une même matière entre les différents établissements, celle du choix même des enseignements dans chaque établissement (latin ou pas, sciences physiques plus ou moins, ou plutôt S.V.T. ou techno un
peu plus...).

- Nous voulons une égalité de traitement dans un Collège de la République qui offre les mêmes possibilités à tous les élèves ; c’est la seule possibilité pour atténuer les inégalités de notre société.

Jamais un ministre ne nous avait trahi comme cela, quand le mercredi 20 mai, en réponse à la demande d’une majeure partie de la profession de revoir son projet de réforme du collège, Madame Vallaud-Belkacem a publié les décrets de sa réforme néfaste au J.O. Elle a franchi la ligne. On va l’aider à repasser de l’autre côté !