Communiqué de presse FSU Les Lilas, le 19 avril 2011
Alors que les personnels attendaient du rendez-vous salarial d’aujourd’hui des mesures permettant le rattrapage de leur perte de pouvoir d’achat (9% depuis 2000) et une revalorisation du point d’indice, le Ministre F. BAROIN a annoncé, pour la deuxième année consécutive le gel des salaires des agents de la Fonction publique et la poursuite de la politique indemnitaire et au mérite.
En intégrant toutes les promotions dans le calcul de l’évolution du pouvoir d’achat des fonctionnaires, le ministre fait de celles-ci non pas un élément d’amélioration de la rémunération mais un outil pour éviter la transparence sur la question majeure de la perte de pouvoir d’achat.
En refusant d’augmenter la valeur du point d‘indice, le slogan « travailler plus pour gagner plus » se traduit désormais par l’invitation à « travailler plus pour ne pas gagner moins »
Après la réforme des retraites et l’augmentation des cotisations retraites (une journée par mois de salaire en moins à terme), la RGPP et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, dégradant considérablement les conditions de travail des agents, cette annonce va encore aggraver la baisse du pouvoir d’achat et creuser les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes (de 15 à 20%) et entre les fonctions publiques, pénalisant les plus faibles catégories.
Le développement des heures supplémentaires, les mesures d’individualisation des carrières, le salaire au mérite laissent sur le bord de la route l’immense majorité des agents. Quant au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux il ne permet pas la revalorisation des fonctionnaires pourtant promises par le Président. Cela ne constitue pas une politique salariale juste. Ceci ne contribue pas non plus à rendre la Fonction publique plus attractive !
La FSU estime cette situation inacceptable.
Il est urgent de changer de cap en matière de politique salariale. Pour la FSU, la Fonction publique reste fondée sur l’intérêt général et en ce sens, la politique salariale doit être guidée par l’égalité de traitement entre les agents. C’est une question de justice et de reconnaissance de leurs qualifications. Elle demande au gouvernement d’ouvrir rapidement de réelles négociations permettant des mesures de revalorisation du point d’indice et le rattrapage des pertes subies jusqu’ici
Si la Fonction publique a, selon nombre d’observateurs, servi « d’amortisseur social » pendant la crise, l’augmentation des salaires des agents de la Fonction publique est aujourd’hui une nécessité et une reconnaissance de leur travail ainsi qu’un atout majeur pour la relance économique.