Enseigner, c’est un métier qui s’apprend !
Le SNES défend depuis longtemps une élévation du niveau de recrutement des enseignants et des CPE. Si c’est une nécessité au regard de l’évolution des connaissances, de la société et du système éducatif, cela ne peut être mis en place sans réfléchir aux conséquences (formation professionnelle initiale, formation continue, vivier de candidats aux concours, type de master).
Enseigner est un métier exigeant et complexe qui demande un
haut niveau de connaissances universitaires, en lien avec une
formation initiale professionnelle de qualité.
Le concours doit évaluer en premier lieu les connaissances universitaires, articulées sur des champs disciplinaires clairement identifiés et des éléments de pré-professionnalisation acquis au cours du cursus. Il ne peut pas être le terme du parcours de formation,
mais doit être conçu comme le passage de la formation
universitaire et pré-professionnelle à la formation professionnelle continue.
Il faut prendre en compte les conséquences d’un allongement de la durée des études en terme de vivier de candidats : le SNES propose de recourir à de véritables pré-recrutements, sur critères universitaires, à toutes les étapes du cursus.
Le SNES veillera à ce que les contenus de masters proposés neconduisent pas à un développement de l’emploi d’enseignants et CPE non titulaires.
Le ministère semble enfin prêt à lier les dossiers de la revalorisation et de la formation des maîtres, et à ne plus envisager seulement une revalorisation pour les futurs recrutés. Pour le SNES, il faut lier la formation des maîtres et les questions de revalorisation salariale, qui concerne aussi l’ensemble des personnels.