Le conseil général des Ardennes vient d’annoncer la fermeture de deux collèges sur les dix annoncés. Le collège Briand de Revin et le collège de Maubert Fontaine.

Cela témoigne d’un manque de sérieux qui frise le ridicule, c’est une victoire du clientélisme électoral dans le cadre d’une décentralisation mal maîtrisée de la carte scolaire.

Les services publics sont maintenus dans des micros territoires, c’est une bonne chose, mais les problèmes liés aux difficultés démographiques ne sont pas réglés. C’est bien la qualité du service public dû aux usagers qui est en cause lorsqu’une grande partie des enseignants de ces établissements sont contraints de changer de collège plusieurs fois par jour, quand ils sont contraints d’enseigner dans une discipline pour laquelle ils ne sont pas formés. La question des transports scolaires n’a pas été explorée à fond, c’est pourtant la compétence première du Conseil Général.

Est-ce bien dans l’intérêt des élèves ?

Ces petits collèges nécessitent des moyens spécifiques qui sont pris sur une dotation académique globale déjà insuffisante. Le maintien de toutes petites structures ne pourrait se faire qu’à la condition que la représentation nationale (députés et sénateurs des Ardennes compris) se batte pour un budget de l’Education Nationale prenant en compte le cas de la grande ruralité et dote les académies de moyens spécifiques significativement supérieurs. Dans le cas contraire le surcoût en moyens enseignants sera supporté par les collèges et lycées urbains du département ou de l’académie pas mieux lotis que les établissements ruraux. Dans la Marne ce sont deux collèges à Châlons et Reims qui ferment sans aucune justification réelle.

Nous attendons de voir comment ces conseillers généraux, sénateurs et députés vont se mobiliser (avec autant de force ? ) contre les suppressions de postes dans le second degré qui immanquablement toucheront durement l’Académie de Reims.

Rendez-vous au budget.

Le Secrétariat Académique du SNES Champagne Ardenne.